LEF la tri-unité liberté-égalité-fraternité 

LEF est une création qui résulte d’une manipulation généthique.  

Dans un premier temps, le mot génétique est utilisé de manière métaphorique pour évoquer une intervention au cœur du mot, comme les agrochimistes ou les bio-généticiens le font au cœur des semences pour les organismes génétiquement modifiés. 

Ensuite l’intervention, dans ce cas, consiste à ajouter un h pour combiner les propriétés biologiques, génétiques et les propriétés sociales, éthiques. 

La manipulation génétique qui était sémiologiquement honteuse en référence aux OGM devient alors vertueuse lorsqu’elle est généthique

Sa mise en œuvre pour liberté, égalité, fraternité est d’une autre nature. Elle consiste à ajouter entre les mots des tirets. Ceux-ci conduisent à la création d’un nouveau mot dont la portée, comme tri-unité insécable, est tout autre que celle des valeurs dont il est fait séparément. 

Dans le mémoire écrit pour proposer qu’effectivement ce mot soit une innovation linguistique reconnue à cause de ce qu’elle porte de nouveau et d’essentiel pour le développement de notre espèce, j’ai pu faire avec l’aide de L’éon, une mise à l’épreuve de la linguistique et plus particulièrement de la morphologie, de la sémantique, de la philosophie du langage, de l’étymologie, de la lexicologie, de la sociologie, du droit linguistique ou de la linguistique juridique et de la pragmatique. Cela a permis de montrer le potentiel de transformation sociétale que porte la tri-unité.   

Au-delà de ces disciplines répertoriées et en partie grâce à leur confrontation, il m’est apparu possible de concevoir une socio-chimie comme il existe une biochimie. J’ai commencé à en explorer le potentiel. La biochimie est celle des cellules, la socio-chimie est celle des valeurs. Celle-là même qui me fait associer par des liaisons fortes la liberté, l’égalité et la fraternité. 

Dans le mémoire, la socio-chimie apparaît comme un outil de base puissant pour une mutation d’homo-sapiens, en pleine dé-civilisation dans un triste anthropocène. Le regard se porte alors vers l’homme du néoéthique, celui qui construira des monuments aux vivants en se rendant immuno-compatible avec le vivant inconscient autoorganisé qui lui a donné naissance.  

La tri-unité sociale dont on a pu montrer qu’elle s’appuyait sur les mêmes principes que la trinité spirituelle des chrétiens et sur les mêmes principes que la tri-unité matérielle de la vie inconsciente est un outil de base pour une ré-évolution pacifique après que par absence d’alignement sur la temporalité de la vie il fut question de révolution. 

Dans l’ordre d’entrée en scène, l’auto-organisation, la liberté et le père sont des principes de création, l’homéostasie, l’égalité et le fils sont des principes d’incarnation et l’interdépendance, la fraternité et le Saint-Esprit sont des principes de relation.  

La tri-unité est une machine à sortir des mots du langage comme guerre, compétition, concurrence, monuments aux morts, fierté, esprit de corps, pour en introduire d’autres, souvent produits de la généthique lexicale

Pour finir, la création de la tri-unité m’a permis une avancée significative dans la définition du progrès humain que j’avais proposé en 2014 dans mon livre d’homme à Homme. Celle-ci reposait sur le degré de liberté et le degré de gratuité dans les mécanismes d’échange. Le progrès humain peut maintenant se jauger à l’évolution de la position des points de rencontre des degrés de liberté, de fraternité et de leur résultante l’égalité sur le système à trois axes.