Imagination
« Le présent de l’avenir c’est l’imagination ». Certes, mais c’est aussi le présent du présent pour plusieurs raisons.
Nous sommes guidés à la fois par des sollicitations conscientes qui nous font acteurs en réaction à notre environnement et par des sollicitations inconscientes qui nous ramènent à des acteurs inconscients de l’autopoïèse par laquelle tout ce qui est advenu avant l’homme est advenu.
Cette seconde origine est la plus porteuse d’imaginaire puisqu’elle est par nature anticipatrice.
Rappelons-nous en effet que ce qui advient dans le processus Vital ne dépend pas d’une simple réaction.
Soyons clairs, je ne ferais pas de distinction ici entre l’origine des différentes émergences, fulgurances, percolations dont j’ai pu être ou dont je suis le vecteur. Je me limiterai à les prendre telles qu’elles me sont venues ou telles qu’elles me viennent.
Se pose alors une question de principe. Comment exprimer ce qui est imaginé sans le décrire ? Et si on le décrit, jusqu’où va-t-on dans la réalisation de l’œuvre si par bonheur cette perspective peut être un enjeu ?
En nous alignant sur Étienne Souriau, nous parlerons ici de l’œuvre à faire et nous basculerons dans l’action (l’œuvre en train de se réaliser) dès que du cahier des charges nous passerons aux spécifications techniques puis à la réalisation.
Nous laisserons dans imagination, tout ce qui fait l’objet de description de projet non abouti ou que si ils sont aboutis ne trouvent pas dans mes moyens humains la possibilité d’une réalisation prochaine. Ils seront présentés de manière hiérarchisés.
“Pour le dossier Imagination du site, il faudrait se situer dans l'espace qui existe entre le doigt de Sokolov avant qu'il n'arrive sur la touche du piano et qui produit chez les personnes éduquées la première jouissance, la première révélation, avant même que le son se fasse. Il faudrait transposer ça au niveau du contenu de notre démarche imaginaire. Écrire sur l'œuvre à faire entre l'espace qui est entre le doigt et la touche du piano.”