Texte écrit en vue d’un débat à la fédération du PS de la Drôme: Pourquoi je ne choisis finalement pas la guerre.
Une histoire qui n’en finirait pas de raconter toujours la même chose serait la négation de ce que la liberté qui nous caractérise comme être humain peut produire de conscience. En nous rangeant dans la guerre, nous sommes pris au piège de l’illusion qu’entretient en nous la référence au champ de réalité, dont nous sommes incapables de décider la mort. Comme le disait Audret Mclaughlin, leader du parti démocrate canadien, à l’occasion du débat concernant le déclenchement de la guerre du Golfe: «Comment peut-on envisager un instant la création d’un nouvel ordre mondial, en se fondant sur des méthodes qui depuis des millénaires se sont avérées inefficaces?» Un nouvel ordre mondial n’a de sens que s’il peut s’appuyer sur un dépassement de ce que l’histoire seule nous apprend, que s’il peut s’appuyer sur ce que notre potentiel de libération peut produire comme nouveau champ de réalité éclairé par notre conscience. La guerre n’est pas faite contre les Arabes, elle n’est pas faite contre l’islam, elle n’est pas faite pour les Américains, elle n’est pas faite pour un nouvel ordre mondial, elle est faite contre nous-mêmes.